Photocoagulation rétinienne au laser

Le laser rétinien, ou photocoagulation, est une méthode efficace pour traiter diverses maladies de la rétine. Cette intervention rapide et indolore, effectuée en ambulatoire, consiste à diriger un laser Argon sur les zones touchées afin de produire de petites brûlures localisées. Ces impacts provoquent la création de cicatrices thérapeutiques qui freinent l’évolution des lésions et aident à préserver la fonction visuelle.

La photocoagulation rétinienne au laser Argon : en quoi cela consiste ?

La photocoagulation au laser est un traitement de référence en ophtalmologie depuis plus de 50 ans. Elle est indiquée dans plusieurs affections de la rétine, notamment les micro-anévrismes, le glaucome, les déchirures rétiniennes, les lésions tumorales ou les rétinopathies liées au diabète ou à la prématurité.

Cette technique repose sur l’induction de brûlures thérapeutiques visant à :

  • Solidifier la rétine en la fixant à la paroi oculaire.
  • Stopper l’apparition de vaisseaux anormaux.
  • Réduire les excès de fluides intraoculaires.
  • Agir sur les zones peu oxygénées, à risque d’aggravation.
  • Accélérer la régénération tissulaire.

Dans quels cas le traitement de la rétine par laser est-il indiqué ?

La photocoagulation au laser est indiquée dans plusieurs pathologies rétiniennes spécifiques, notamment :

  • Les tumeurs rétiniennes, en limitant leur extension.
  • La rétinopathie d’origine vasculaire, afin de traiter ou prévenir l’apparition de vaisseaux anormaux.
  • La déchirure rétinienne, pour éviter le décollement en bloquant la diffusion du liquide.
  • La DMLA exsudative, pour cibler les zones atteintes par les exsudats.
  • Le glaucome, pour améliorer l’évacuation de l’humeur aqueuse et diminuer la pression oculaire.

Bilan diagnostique avant un traitement laser de la rétine

La décision de mettre en place un traitement au laser Argon repose sur un examen ophtalmologique approfondi. Celui-ci inclut l’exploration du fond d’œil, afin de localiser les zones à traiter. Si nécessaire, le spécialiste complète cette évaluation par une angiographie à la fluorescéine, utile pour identifier les anomalies vasculaires, et un OCT, qui permet d’analyser la structure rétinienne en haute résolution.

Déroulement du traitement laser rétinien au cabinet du Dr Roquet

La photocoagulation au laser Argon s’effectue en consultation, sans hospitalisation, et ne provoque généralement pas de douleur. Une fois installé dans une position adaptée, le patient reçoit des gouttes anesthésiantes et un collyre pour dilater la pupille. Le médecin place alors une lentille spéciale sur l’œil afin de permettre un ciblage optimal. 

Le laser Argon est ensuite appliqué sur les zones rétiniennes à traiter. 

Durant la séance, le patient peut observer des lueurs intenses et entendre de légers sons secs, signes normaux de l’activité du laser.

Existe-t-il des risques avec la photocoagulation rétinienne ?

Bien que la photocoagulation au laser Argon soit généralement sûre et peu invasive, certains effets secondaires peuvent apparaître, le plus souvent de manière temporaire ou contrôlée :

  • Une possible hémorragie intraoculaire.
  • La survenue de cicatrices rétiniennes aux points de coagulation.
  • Dans de rares cas, un décollement rétinien peut survenir.
  • Une vision floue ou une diminution temporaire de la vue.

Suites normales après un traitement laser rétinien

Après une photocoagulation au laser Argon, le patient peut présenter une vision temporairement troublée, qui s’estompe en général dans les heures suivant la séance. Il peut rentrer chez lui et reprendre rapidement ses activités habituelles. 

L’ophtalmologiste prescrira des gouttes anti-inflammatoires à appliquer selon les recommandations. 

Il n’est pas rare d’observer une diminution transitoire de l’acuité visuelle, qui se résorbe progressivement en l’espace de quelques semaines.

Photocoagulation rétinienne : quels résultats peut-on espérer ?

Le traitement laser de la rétine offre des résultats généralement positifs, en ralentissant la progression des lésions et en réduisant le risque de complications

Toutefois, l’impact sur la vision varie selon plusieurs paramètres, notamment le type de pathologie, l’état initial de la rétine et la réponse du patient

Pour garantir l’efficacité du traitement à long terme, un suivi médical régulier est indispensable, permettant d’ajuster la prise en charge si nécessaire.